Acide ? Quésaco ?

En chimie, la définition d’un acide est la suivante :
Tout corps capable de libérer des ions hydrogène (H+), qui donne un sel avec une base et dont le pH est inférieur à 7.
C’est donc un élément qui libère une charge électrique positive et qui va attirer et voler autour de lui des ions à d’autres éléments qui l’entourent, laissant ainsi des noyaux d’éléments nus.
L’ion hydrogène n’existe jamais seul, il s’associe généralement avec de l’eau H2O, ce qui a pour conséquence, notamment dans notre corps, d’accaparer l’eau en présence. Donc quand une zone du corps s’acidifie, cela veut aussi dire que c’est une zone déshydratée.

Une base ou produit alcalin est, quant à, lui un élément qui reçoit une charge électrique positive.

Le pH, potentiel hydrogène, est une classification qui va de 0 à 14, faite par les chimistes pour déterminer la qualité acido-basique de tous les éléments qui nous entourent. 0 étant la concentration maximale en charge d’hydrogène positif et donc en éléments acides et 14 étant la concentration minimale en éléments acides.


L’acidose ou l’excès d’acidité dans le corps c’est le terrain de beaucoup de symptômes mais devons-nous pour autant devenir alcalin ?

.... non, bien sûr que non!
Nous avons naturellement dans le corps des zones plutôt alcalines et d’autres plutôt acides naturellement, il ne faut pas pour autant chercher à les modifier. Notre salive a besoin d’être alcaline pour pouvoir digérer les molécules d’amidon que nous mangeons. Les aliments riches en amidon sont par exemple, les pâtes, le pain, le riz, les céréales les bananes etc. Mais en même temps, notre estomac a besoin de rester acide ! L’acide chlorhydrique permet de digérer le bol alimentaire. Dans le cas contraire un manque d’acidité générera des éructations, c’est-à-dire des rots et ne détruira plus les bactéries présentes naturellement dans l’alimentation. Et si les bactéries ne sont plus détruites, alors on devient très sensibles aux intoxications, aux fermentations...
L’intestin grêle, lui, est plutôt acide mais la bile, elle, est alcaline. Le sang est neutre 7,4 de pH environ et cette valeur doit rester constante afin que nous puissions rester en vie ! L’urine quant à elle, ne doit pas être alcaline et comprenez bien que tester le pH urinaire ne vous éclairera vraiment pas sur l’état d’acidité du reste de votre corps.

Si nous avons des parties de notre corps naturellement acides et d’autres alcalines alors pourquoi se préoccuper de l’acidose ?

Pour répondre à cette question il faut revenir au niveau du sang : celui-ci parcoure tout le corps et récupère beaucoup d’éléments : des nutriments, qui viennent de la qualité de notre alimentation. De plus, quand nos cellules fonctionnent, elles rejettent des déchets, qui eux, sont de nature plutôt acide : lorsqu’on fait du sport, par exemple, on produit de l’acide (lactique) ; à la respiration on produit aussi de l’acide (carbonique) ; à la digestion on produit de l’acide (sulfurique) ; quand on réfléchit on produit encore de l’acide (phosphorique) et quand on stresse, on produit énormément d’acides. En effet, le stress et l’inquiétude nous acidifient car ils mettent notre métabolisme en alerte, nous consommons ainsi beaucoup de ressources pour rien et produisons beaucoup de déchets.
Pourtant le pH de notre sang doit rester constant, c’est pourquoi le corps met en place des systèmes pour tamponner toutes ces vagues d’acidité. Le problème c’est quand vous avez atteint les limites de ses fonctions temps. Le corps n’arrive plus à recycler le trop-plein d’acide et c’est là que l’on parle d’acidose.

Comment le corps régule l’acidité ?

  • Tout d’abord grâce aux reins, l’acidité est éliminée dans les urines. Donc l’urine doit être acide.
  • Ensuite par la respiration : l’acide carbonique est éliminé au cours de l’expiration qui produit de l’eau et du gaz carbonique : le CO2.
  • Le corps utilise la neutralisation des acides pour se protéger : c’est-à-dire qu’il va chercher dans les stocks de minéraux basiques présents dans le corps pour venir neutraliser les acides dans le sang qui seront ensuite éliminés. Les minéraux en question sont le calcium, le magnésium, le potassium, le cuivre etc.
  • Le corps peut aussi utiliser la stratégie de stockage : il stocke les acides dans les matières grasses, ce qui génère de la rétention de gras et d'eau pour donner de la cellulite par exemple.
  • Dernière possibilité le corps produit un œdème c’est-à-dire de la rétention d’eau. Pour diminuer les fortes concentrations d’acide, il suffit de les diluer dans de l’eau. La présence d’un œdème est une réaction naturelle du corps pour gérer momentanément un surplus de toxines, d’acides, en le diluant car les reins n’arrivent plus à l’éliminer aussi bien qu’avant.


Ce qu’il est important de savoir aussi c’est que les bactéries aiment les milieux acides ! L’acidose et le terrain favorable à tous les symptômes d’infection, d’inflammation et autres maladies.


Comment savoir (sans les bandelettes) si vous gardez trop d’acides dans le corps ?


Si vous êtes épuisé, vous êtes acidifié et déminéralisé. Les différents symptômes suivants sont aussi des signes d’acidification : sous oxygénation, œdème, ostéoporose, fractures fréquentes, tendinite, claquage, problèmes articulaires, troubles nerveux (irritabilité, déprime mais aussi névrites et zona), troubles du sommeil, douleur dentaire et douleurs aux gencives, chute de cheveux, ongles cassant, peau sèche, sécheresse des mycoses, eczéma, crampes, spasmes et spasmophilie…

Mais comment agir alors ?


Tout d’abord gérer les apports exogènes, c’est-à-dire ceux qui viennent de l’extérieur, en choisissant une alimentation qui limitera l’apport d’acides. Puis gérer le côté endogène, c’est-à-dire ce que le corps produit lui-même tout seul, notamment avec l’amélioration de votre métabolisme et la gestion du stress.

Pour ce qui est des apports exogènes, les classifications des aliments ne sont pas toujours fiables car elles ne tiennent pas compte de ce qui se passe dans votre corps un cours de la digestion. De plus la capacité digestive de chaque personne est différente, elle est variable dans le temps et peut changer l’assimilation de certains aliments et donc votre acidification. Globalement on peut dire que les excès de sucres et de protéines sont acidifiants et que les graisses sont assez neutres. L’apport de vitamines et de sels minéraux que l’on trouve dans les aliments crus comme les végétaux est assez alcalinisant.


C’est la qualité des aliments que vous allez choisir qui va faire la différence, je m’explique : une courgette qui a fait des milliers de kilomètres et qui a été cueillie il y a trois semaines, même dans une production bio mais industrielle, ne sera jamais aussi riche en nutriments (vitamines et celle minéraux) qu’une courgette locale de saison, ramassée la veille et achetée chez le producteur du coin en agriculture raisonnée.
C’est bien le contexte et l’environnement dans lesquelles les aliments ont été élevés ou cultivés qui va changer la donne, c’est-à-dire la qualité nutritive. Ce qui est certain c’est que si vos aliments sont gorgés de pesticides, de fongicides, ce sont des molécules acidifiantes. N’oubliez pas que dans l’agriculture bio, on a l’autorisation d’utiliser du soufre par exemple, et c’est un élément qui est très acidifiant.

Autre problème, les micro-nutriments sont alcalinisants, mais ils peuvent être enfermés dans la cellulose des végétaux. Pour les personnes qui ont une petite capacité digestive, ils deviennent inaccessibles même si la qualité des produits est au rendez-vous. Les jus frais préparés à l'extracteur, sont alors très intéressants car on retire la cellulose c’est-à-dire la fibre des végétaux pour ne garder que les nutriments sous forme de jus.


Que faire alors ?
Il faut manger des produits frais, variés, locaux, mûrs, sans traitement même les bio, non transformés et de qualité.
Il faut penser à faire tremper les produits secs pour éliminer l’acide phytique qu'ils contiennent,  c’est-à-dire les oléagineux comme  amandes, les céréales comme le riz, les légumineuses comme les lentilles etc.
Manger du cru et du cuit, mais du cuit avec des méthodes de cuisson douce.

Par quoi je commence ?
Je mange des aliments frais et d’une très bonne qualité, comme précisé ci dessus.
Je consomme des fruits en dehors des repas (11 heures et 18 heures)
Je bois 1 l à 1,50 l d'eau par jour
Je m’applique à mastiquer au moins 30 fois chaque bouchée
Je limite les excitants comme le café, le thé, l'alcool et le tabac qui participent à l'acidification des tissus
J’évite le lait et tous les produits laitiers (surtout la vache)
J’oublie les sucreries, je préfère le vrai miel local ou le sucre complet
Je lève le pied, je respire, j’essaye le massage manuel (la réflexologie pourquoi pas)
J’envisage l’aide d’un naturopathe si je sens que je ne vais pas m’en sortir tout seul pour changer mes habitudes alimentaires, pour m’aider dans une démarche de détox et d'élimination et pour me revitaliser,  me re-minéraliser.